1. Faire voter une loi
Qui reconnaît officiellement la responsabilité de L’État français dans l’abandon des harkis avec notamment le désarmement des troupes supplétives avant le cessez-le-feu, le refus de permettre à tous les supplétifs de partir en métropole, la non-assistance aux personnes menacées, emprisonnées, torturées après le 19 mars 1962 et après l’indépendance de l’Algérie, les massacres de dizaines de milliers de supplétifs et personnes ayant servi la France.
Qui reconnaît officiellement le traitement indigne infligé à ceux rapatriés ou qui purent se réfugier en métropole, relégués dans des camps isolés avec pour beaucoup des séquelles et pour tous une inégalité des chances.
Qui stipule que la Nation s’engage à réparer les préjudices matériels et moraux subis par les harkis en raison des conséquences des faits reconnus ci-dessus.
Qui prévoit la mise en place d’une commission d'évaluation des préjudices matériels, moraux et psychologiques, composée de hauts magistrats, parlementaires, universitaires, personnalités qualifiées, dont des représentants des anciens harkis et leurs familles, afin de définir la population concernée, une méthode et un cadre pour l’évaluation de tous les préjudices avérés et réparables en levant les dates de forclusion pour permettre à de nombreuses veuves de faire valoir leurs droits, sans oublier les pupilles de la Nation et les orphelins de guerre (Algérie).
Qui crée un fond d'indemnisation comme cela existe pour d’autres victimes (d’attentats ou de l’amiante par exemple) pour concrétiser le travail de la commission d’évaluation des pertes matérielles des anciens harkis et des préjudices matériels et moraux subis par eux même, leurs épouses et leurs enfants.
Qui renforce la lutte contre les discriminations dont sont parfois victimes ces citoyens français en raison de leur patronyme ou origine et qui complète la loi de 2005 interdisant l’utilisation malveillante du terme Harki en y ajoutant les sanctions encourues en cas de délit.
2. Veiller à l’intégration de l’histoire objective de l’Empire français et de la décolonisation dans le grand récit national,
3. Dans l’attente de la réparation des préjudices subis, mettre rapidement des mesures fortes de solidarité pour ceux qui souffrent encore de difficultés sociales et économiques afin de garantir une retraite décente pour les tous les anciens Harkis encore en vie, sans oublier les veuves qui ont souffert du traumatisme du déracinement et des conditions indignes d’installation
4. Acter, suite à une réflexion préalable, les dates de commémorations concernant la guerre d’Algérie en les resituant dans le récit national de l’histoire de France. Si le 19 mars 1962, date du « cessez-le-feu », est une date importante pour les appelés elle ne saurait être une célébration de victoire au même titre que le 8 mai 1945 ou 11 novembre 1918 car pour les Harkis et Pieds Noirs ce fut le début de massacres et exactions. La journée nationale d’hommage aux harkis doit être pérennisée en étudiant une date ayant plus de lien avec leur histoire tragique, comme le 12 mai par exemple. (le 25 septembre comme le 5 décembre n’ont pas de racines historiques).
5. Mettre en valeur au service de la République, notamment dans les grands corps de l’Etat, des parcours de réussite reconnus de membres méritants de cette composante de la Nation pour servir d’exemples. Témoigner de la reconnaissance aux anciens Harkis en les mettant à l’honneur lors de remises de distinctions et des cérémonies patriotiques. Et en soutenant les projets de préservation de lieux de mémoire et toutes les actions visant à mieux faire connaître leur histoire.
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts