12/07/2021
L
Monsieur le député,
Nous avons lu avec intérêt, surprise et déception votre tribune dans le JDD du 4 juillet.
Avec intérêt car nous sommes heureux de constater que notre revendication ancienne fait son chemin. Nous sommes heureux que des élus de la Nation demandent comme nous le faisons depuis longtemps que notre République reconnaisse officiellement sa dette vis-à-vis des Harkis et s’engage dans un processus de réparation digne de ce nom.
Des députés de votre parti avaient déposé 2 propositions de loi durant le mandat de Monsieur Hollande lorsque vous étiez dans l’opposition et on vous remercie de cet intérêt pour notre communauté de destin. On regrette cependant que vous ne l’ayez pas fait entre 2007 et 2012 lorsque vous aviez la majorité…
Surprise quant à la forme. Entre mars et mai de cette année, AJIR pour les Harkis a envoyé aux parlementaires de tous les partis d’une cinquantaine de départements un courrier et un texte de proposition de loi. Vous savez aussi que le Président de la République a reçu le 10 mai le Président d’AJIR, Serge Carel, Claire Houd et Dalila Kerchouche. AJIR avait transmis un dossier demandant une loi de reconnaissance de l’abandon des Harkis et la réparation de ses conséquences. Or vous ne citez pas cette démarche, ni celles plus anciennes d’AJIR ou d’autres associations pour l’obtention d’une loi, laissant croire que vous seriez à l’origine d’une prochaine décision du Président. C’est pour le moins une maladresse car cela peut paraître une tentative malvenue de récupération.
Si le Président agit à l’égard des Harkis ce ne sera pas suite à votre « exhortation » mais grâce au travail de fond d’AJIR et d’autres associations et grâce surtout à sa volonté de rendre justice à d’anciens combattants français et à leurs familles.
Reconnaître l’assassinat de Maurice Audin ou d’Ali Boumendjel par des militaires français, et donc la responsabilité du parti gaulliste - car l’armée est aux ordres du politique - tout comme un comportement regrettable de la France sous Mitterrand dans le génocide au Rwanda, est une démarche courageuse. C’est dans cet esprit que le Président a demandé un rapport à l’historien Benjamin Stora dont on déplore comme vous une indignation sélective.
C’est avec une volonté d’assumer des faits historiques que le Président de la République a écouté attentivement et avec compréhension notre plaidoyer pour une loi de reconnaissance de l’abandon des harkis.
Déception sur le fond. Votre texte dans le JDD est incohérent. Vous parlez de réparation, disant fort justement que l’allocation de reconnaissance de 2005, est un acte de solidarité et non de réparation. Mais vous proposez une allocation spéciale à l’occasion du 60ème (triste) anniversaire des accords d’Evian ! Bref vous persistez dans la logique de solidarité.
Les Harkis ne demandent pas la charité, ni un cadeau d’anniversaire ! Ils veulent la vérité et la justice. Tout doit commencer par la vérité et donc par le courage de reconnaitre par une loi, et pas seulement par des discours avant les élections, l’abandon des Harkis par le gouvernement français de 1962. Les télégrammes de Messmer et Joxe les 12 et 16 mai 1962 sont sans ambiguïté. Les propos du Président De Gaulle non plus. Cette reconnaissance de l’abandon et de ses conséquences en métropole comme en Algérie est indispensable pour la résilience des personnes et l’honneur de notre République.
Ensuite, il en découlera logiquement une évaluation des préjudices matériels et moraux pour les parents comme pour les enfants, isolés dans des hameaux de forestage voire enfermés dans des camps aux conditions de vie quasi carcérale. Avec pour conséquence une rupture d’égalité des chances et une entrave évidente à la réussite scolaire et professionnelle. Quelques réussites brillantes ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Après cette évaluation par une commission de hauts magistrats et experts, une réparation sera proposée.
Compte tenu de l’âge moyen des quelques milliers de Harkis encore en vie, en attendant une évaluation de la réparation, nous proposons à titre d’avance de doubler la rente viagère.
Nous espérons que votre intérêt pour cette page de notre histoire se traduira par un soutien à une proposition de loi ou à un projet de loi gouvernemental qui transcende les clivages partisans. Car c’est une loi qui doit être votée à l’unanimité, au Sénat comme à l’Assemblée, pour la grandeur de la France et pour l’honneur des représentants de la Nation. C’est une question de morale, de vérité et de justice. Pour les Harkis et pour tout le pays.
Les signataires :
Mohand HAMOUMOU, Président national d’AJIR, sociologue, officier de la Légion d’Honneur
Général François MEYER, Président d’Honneur d’AJIR, Grand-Croix de la Légion d’Honneur
Abdelkader HAROUNE, Président des « chemins de la réussite », Membre du CPV, Vice-Président d’AJIR
Alain FERKI, Président des Porte-drapeaux des Pyrénées Atlantiques, Vice-Président d’AJIR
Karim DERDAB, porte drapeau des anciens combattants FM de la Moselle. Vice-Président d’AJIR
Mohamed HADDOUCHE, Président du Fonds pour la Mémoire des Harkis
Claire HOUD, Entrepreneure, ancienne Présidente du FMH
Serge CAREL, Président de la Fédération nationale réparation pour les Harkis
Dalila KERCHOUCHE, Journaliste et auteure
Brahim BOURABA, Président de Trait d’Union (Roubaix)
Kadra SAFRIOUNE, Présidente d’association (Dijon)
Ahmed MEHRAZ, Président de l’Union départementale (Moselle) des Harkis rapatriés
Ali AMRANE, Adjoint au maire de Grasse, Président des associations de Harkis des Alpes-Martimes
Khaled BENFERHAT, ancien maire et conseiller départemental (Alpes de Hautes Provence)
Mohamed BAZIZ, Inspecteur Général de l’Education Nationale, Président d’AJIR Normandie
Affif DJELTI, Champion de boxe (de France, d’Europe et du Monde), membre d’AJIR
Mohamed RABEHI, Vice-Président de l’UNACFM, Vice-Président du FMH
Djilali SALAHOUI, Président d’Association Francs-Comtois rapatriés, Vice-Président du FMH
Kader HAMOUMOU, Président de l’Association reconnaissance, mémoire et réparation pour les Harkis,
Hamid KHEMACHE, Président de l’association des Harkis de Dordogne
Jacques ALIM, Consultant, Adjoint au maire de Dreux,
Fatima DJEMAÏ, ancienne adjointe au maire de Châlons-en-Champagne, membre du Conseil national de LR
Amar TALATA, Président de l’Association ADER Dreux
Tayeb KACEM, Président de l’association des Harkis de Maine et Loire
Jean Pierre BEHAR, Président de l’Association des Anciens Combattants Harkis de Mouans-Sartoux.
Jeannette DRISS, ancienne Adjointe au maire (Carcassonne)
Georges MESSAOUD, Président de l’association des Harkis de Carros
André SEBY, Président d’association Alpes Maritimes
Taiffour MOHAMED, Président d’AJIR Auvergne
Farid MOUSSAOUI, Président de Mémoire des Harkis de l'Eure
Fatiha DJENANE, Présidente d’association
Belkacem GUEROUI, Président de Mémoire de l'Armée d'Afrique,
Zohra BENGUERRA, Déléguée régionale AJIR Occitanie
Nora FORTE, Déléguée régionale AJIR PACA
Bacta BOUCHEIDA, Fonctionnaire, déléguée départementale AJIR
05/07/2021
Ces députés demandent au Président de la république de faire un geste fort de réparation envers les descendants de harkis… sous la forme d’une allocation spéciale à l’occasion du 60eme anniversaire des accords d’Evian en mars 2022 !
Du grand n’importe quoi sur la forme comme sur le fond.
Dans un texte signé par une trentaine de Président-e-s d’association à paraître prochainement, AJIR montre l’incohérence des propos de ces députés qui masque mal la tentative grotesque de récupération de la démarche entreprise par AJIR (qui a écrit aux parlementaires et au Président) pour obtenir une loi de reconnaissance. Ils savent que le Président a reçu longuement le président d’AJIR et 3 autres personnalités de cette communauté de destin et ils pressentent que ce Président peut avoir le courage de faire un geste fort à l’égard des Harkis par souci de vérité et de justice. Alors ils s’empressent de faire ce texte démagogique pour tenter de faire croire qu’ils seraient pour quelque chose dans la probable future décision du Président ! Si ce n’est pas leur intention leur démarche est maladroite car elle apparaît comme telle.
En attendant la parution de ce texte, Mohand Hamoumou a fait une mise au point à la télévision. Il rappelle que les Harkis ne demandent ni la compassion de ces députés ni un cadeau d’anniversaire (et quel anniversaire !!) mais attendent vérité et justice. Donc une loi de reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans l’abandon des Harkis d’où découlera ensuite logiquement une évaluation et réparation des préjudices subis.
On espère que si une loi est proposée, ces députés se feront un devoir de la voter et de la défendre auprès de tous leurs collègues pour montrer que leur intérêt pour les Harkis à travers leur lettre ouverte n’est pas seulement de l’opportunisme électoral.
Ci-dessous le lien vers une séquence télévisée (RT France) à diffuser sans modération !
04/07/2021
La lettre de Julien Aubert :
"Monsieur le Président,
Dans moins d'un an nous commémorerons le soixantième anniversaire des accords d'Evian, signés le 18 mars 1962 entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour mettre fin à la guerre d'Algérie.
Ces accords, bien que prévoyant un cessez-le-feu entre les parties prenantes, ont malheureusement été suivis, jusqu'à leur ratification officielle par voie référendaire le 8 avril 1962 côté français et le 1er juillet suivant côté algérien, d'une période de violences accrues.
C'est durant ce laps de temps qu'une grande partie des harkis ont été impitoyablement massacrés, parce qu'ils avaient choisi la France. Les historiens estiment ainsi, bien que les chiffres divergent beaucoup, qu'entre 50 000 et 70 000 harkis ont été assassinés après le cessez-le-feu, en représailles de leur engagement. Loin de ramener la paix entre les populations en Algérie comme cela était souhaité, ces accords ont ainsi au contraire ouvert une période d'une violence extrêmement forte.
La France doit faire un geste fort de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont donné leur vie ou qui se sont engagés pour elle
Notre pays s'est engagé dans un travail de reconnaissance de ses torts durant ce conflit. Le rapport de l'historien Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie vous a été rendu le 20 janvier dernier. Nous avons accompli par ce rapport un geste de reconnaissance des erreurs commises par notre pays dans cette guerre, parfois d'ailleurs avec une certaine sélectivité : le rapport préconise par exemple une commémoration pour le 17 octobre 1961, date de la répression de manifestants algériens à Paris, un événement controversé qui ne fait pas consensus chez les historiens, mais oublie les attentats précédents commis par le FLN contre les policiers.
De plus, ce geste de reconnaissance a été unilatéral : le pouvoir algérien n'a en effet pas pris la peine à ce jour de faire de même, alors qu'un rapport parallèle avait été annoncé.
Monsieur le Président, la réconciliation ne peut pas se faire que par la volonté d'une seule des deux parties. Elle ne peut pas se faire non plus si les actes de reconnaissance et de réparation sont sélectifs.
L'apaisement entre les différents acteurs de ce conflit ne pourra se faire que si chacun a le sentiment d'avoir été considéré comme il se doit. La France doit faire un geste fort de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont donné leur vie ou qui se sont engagés pour elle. Vous avez indiqué vouloir participer à la commémoration du 25 septembre prochain à l'occasion de la journée nationale des harkis. Au-delà de cette présence nécessaire, il faut également des actes forts.
Plusieurs présidents de la République ont reconnu successivement la responsabilité du gouvernement français dans l'abandon des harkis.
Si une allocation de reconnaissance spécifique a été mise en place pour les harkis, une allocation ne vise pas à réparer mais témoigner d'une solidarité
Nous souhaitons surtout qu'une réparation soit mise en place pour les conditions indignes dans lesquelles ils ont été accueillis en métropole. En effet, les harkis rapatriés, parmi lesquels notamment figurait le bachaga Boualam, qui a présidé le Front national des rapatriés français de confession islamique, ont été honteusement accueillis dans notre pays alors qu'ils fuyaient leur terre. C'est grâce à des militaires ayant assuré leur transit depuis l'Algérie pour assurer leur protection, contre les ordres officiels, que ceux-ci ont pu parvenir jusqu'en France. Environ 40.000 d'entre eux ont alors été regroupés dans des camps aux conditions d'hébergement complètement insalubres, comme celui du Larzac. La France a manqué à son devoir d'accueil de ceux qui l'avaient défendu.
Si une allocation de reconnaissance spécifique a été mise en place pour les harkis, une allocation ne vise pas à réparer mais témoigner d'une solidarité. Pour apaiser les mémoires, c'est aujourd'hui d'une réparation dont ont besoin les familles de harkis. Celle-ci serait d'ailleurs dans la suite logique de la condamnation de l'État français prononcée par le Conseil d'Etat le 3 octobre 2018 et qui l'a enjoint à indemniser le fils d'un harki pour l'accueil indigne qui lui a été réservé.
Aussi, Monsieur le Président, nous vous demandons aujourd'hui solennellement, pour les harkis et leurs ayant-droit, une véritable réparation de ce qui leur a été infligé lors de cet accueil, qui passe par une indemnisation spéciale versée à l'occasion du soixantième anniversaire des accords d'Evian.
Ce geste doit être l'occasion de leur dire et de leur prouver une nouvelle fois : la France n'oublie pas ce que vous avez fait pour elle et nous partageons votre douleur. C'est ce message que nous devons leur porter : la France a conscience des dommages qu'elle vous a infligé lorsque vous avez cherché refuge sur le sol métropolitain, aujourd'hui elle souhaite, autant que possible, les réparer.
Confiants dans l'attention que vous porterez à cette requête, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération."
Les signataires :
- Julien AUBERT, député du Vaucluse
- Emmanuelle ANTHOINE, député de la Drôme
- Édith AUDIBERT, député du Var
- Thibault BAZIN, député de Meurthe-et-Moselle
- Valérie BEAUVAIS, député de la Marne
- Philippe BENASSAYA, député des Yvelines
- Anne-Laure BLIN, député de Maine-et-Loire
- Jean-Yves BONY, député du Cantal
- Bernard BROCHAND, député des Alpes-Maritimes
- Fabrice BRUN, député de l'Ardèche
- Dino CINIERI, député de la Loire
- Pierre CORDIER, député des Ardennes
- Josiane CORNELOUP, député de Saône-et-Loire
- Julien DIVE, député de l'Aisne
- Philippe GOSSELIN, député de la Manche
- Michel HERBILLON, député du Val-de-Marne
- Marc LE FUR, député des Côtes-d'Armor, vice-président de l'Assemblée nationale
- Constance LE GRIP, député des Hauts-de-Seine
- Jérôme NURY, député de l'Orne
- Éric PAUGET, député des Alpes-Maritimes
- Bernard PERRUT, député du Rhône
- Bérengère POLETTI, député des Ardennes
- Julien RAVIER, député des Bouches-du-Rhône
- Frédéric REISS, député du Bas-Rhin
- Jean-Luc REITZER, député du Haut-Rhin
- Bernard REYNÈS, député des Bouches-du-Rhône
- Nathalie SERRE, député du Rhône
- Michèle TABAROT, député des Alpes-Maritimes
- Robert THERRY, député du Pas-de-Calais
- Guy TEISSIER, député des Bouches-du-Rhône
- Laurence TRASTOUR-ISNART, député des Alpes-Maritimes
- Michel VIALAY, député des Yvelines
- Stéphane VIRY, député des Vosges
27/06/2021
"Un Afghan est mort assassiné. Quelle importance, me direz-vous, pour nous qui sommes loin de ce pays et de son agonie? Cet Afghan, père de cinq enfants, s'appelait Abdul Basir et, comme beaucoup d'autres, il avait été auxiliaire de l'armée française. C'est une mort par indifférence dont nous sommes collectivement les complices. Notre armée a eu recours, en Afghanistan, à des interprètes, ouvriers polyvalents, physionomistes, sans lesquels elle aurait été sourde et muette. Après la fin des opérations, certains ont été "relocalisés" en France, les autres sont restés, comme les harkis jadis, abandonnés et considérés comme des traîtres par leurs concitoyens, ciblés, menacés ou tués.
Abdul Basir, interprète, faisait partie de ces oubliés de la France. Je veux lui rendre hommage et dire ma colère teintée d'un sentiment d'échec. Si avec le journaliste Quentin Muller, qui a mené une croisade jusqu'à l'épuisement, Brice Andlauer, Frédéric Pineau et d'autres, avec l'Association des interprètes afghans, nous n'avons cessé d'alerter l'opinion publique, nous n'avons pas pu protéger Abdul et ses collègues de nos ennemis communs, de leurs bourreaux.
Nous avons lancé des pétitions, sensibilisé les élus, comme le maire de Colombelles (Calvados) qui a accueilli Mirzai et sa famille, arrivé, après sept ans de procédure, démuni mais vivant, dans la totale indifférence du ministère des Armées.
Nous avons interpellé des ministres. Le 3 décembre 2020 au Sénat, Marlène Schiappa affirmait qu'une relocalisation était en place pour ceux qui faisaient l'objet de menaces graves, ajoutant que 'l'ensemble de ce dispositif a permis à la France d'exprimer sa reconnaissance, mais aussi de respecter ses engagements humanitaires à l'égard de ces personnels'. La mort d'Abdul Basir atteste du contraire.
Il est temps qu'ils soient accueillis en France, et pris en charge dignement dès l'aéroport, non pas par des bénévoles généreux et exemplaires, mais par notre administration, enfin disponible, pour faciliter leurs démarches vers une vie nouvelle. La France doit être, enfin, à la hauteur des services qu'Abdul Basir lui a rendus au péril de sa vie, et de la promesse démocratique en laquelle il a cru."
23/06/2021
Lors de cette journée du souvenir et de protestation la délégation d'AJIR et son président ont tenu à rappeler les terribles conséquences du non respect des accords d'Evian par le FLN : Exode d'un million de pieds noirs et massacre de plusieurs dizaines de milliers de Harkis et de leurs familles!
La délégation a ensuite été reçu à l'hôtel de ville par la maire d'Evian...
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts